vendredi 6 mai 2011

Maria

Maria est née au début d'un été chaud non loin de la foret paisible, en Ahnkilie, à l'ouest. Où son ancienne tribu, des voyageurs perpétuels, de tradition nomadique, qui subsistaient grâce à leurs élevages mobiles et aux petites débrouilles qu'ils arrivaient de temps en temps à mettre en place.
Elle n'a jamais connu son père, et sa mère, quand elle ne s'occupait pas des animaux, était trop occupée à flirter avec les hommes de passages, ou à passer son temps à se lamenter sur son sort, tout en ayant des sautes d'humeurs sans raisons apparentes. Elle n'aurait jamais quitté sa tribu si le hobby favoris de sa mère n'avait pas été (quand elle était dans un semblant de bonne humeur) de faire de (très) mauvaises blagues aux gens, inconnus comme proches, ce qui avec le temps l'avait isolé des autres qui évitaient sa présence, accentuant d'avantage ses troubles mentaux. 
Âgée de huit ans seulement, s'en est trop, elle décide de quitter la sécurité du clan, et surtout de sortir du joug de sa mère qui l'oppressait de plus en plus... Elle s'enfuit dans la nuit et court sans vraiment savoir ou elle va, mais une chose est sûre, les lumières du camp disparaissent lentement derrière elle, et elle ne les verra plus jamais. Elle n'aura qu'un seul regret : Ne jamais vraiment avoir pu connaître ses deux frères. Le plus grand, Tyron avait eu la même idée qu'elle il y a bien des années et vis maintenant une vie meilleure ailleurs, elle en est certaine. Le second, n'était même pas en âge de parler lorsqu'elle le vit pour la dernière fois...

Elle errât ainsi, sans savoir ou elle allait durant quelques jours. Autant assoiffée qu'affamée elle finit par perdre connaissance n'ayant plus la force d'avancer ne serait-ce que d'un seul pas. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle fut d'abord désorientée par l'endroit où elle se trouvait : Elle était alitée dans une chambre minuscule qui avait à peine la place pour contenir le lit dans lequel elle était et quelques meubles à tiroir le long d'un des murs. Puis elle se rendit compte que le lit bougeait... Non ! Que la pièce entière bougeait, lentement secouée à un rythme régulier : Elle était à l'arrière d'une roulotte en mouvement ! Lorsqu'elle sortit là tête par l'unique ouverture qui donnait sur l'extérieur elle put apercevoir une petite d'animaux chargés entouré par des gens de toutes races qui vraisemblablement étaient leurs propriétaires, ou qui du moins, étaient chargés de s'en occuper. Profitant d'un arrêt bref du chariot, elle en profitât pour se faufiler à l'extérieur, elle ne fit que quelques mètres avant de tomber nez à nez avec Benoit, un homme envers qui, encore aujourd'hui, elle est encore redevable.

Membre d'un cirque itinérant ce dernier a recueilli Maria lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Au fil des semaines les membres du cirque sont devenu pour elle la famille qu'elle n'a jamais vraiment eu. Elle y a appris à danser, mais aussi les rudiments de la magie dont elle se sert aujourd'hui, ainsi que quelques autres petites expériences de vie qui forgent le caractère.
 Coté cœur, Maria, en effet au cours d'une escale un peu plus longue que les autres elle fut charmée par un jeune homme de son âge, prétendant avoir les mêmes origines qu'elle. Ils se fréquentèrent quelques semaines et les ses sentiments devenaient de plus en plus réels et difficiles à nier elle décidât qu'il était temps pour elle de quitter le cirque pour vivre heureuse avec Seriast, l'homme qui occupait toutes ses pensées. 
Quelques semaines plus tard elle fut surprise de trouver Benoit au dessus de ce qu'elle pensait être le corps sans vie de Benoit, une dague ensanglantée à la main. L'horreur fut à son comble lorsque les articulations de Seriast commencèrent à se disloquer afin de prendre une autre forme, sa peau se recouvrir d'écailles, le bas de son visage s'allonger pour former un museau, sa langue se fendre, ses oreilles disparaître à l'intérieur de son crane. Le tout dans un vacarme créé par de multiples craquements d'os et cartilages divers à l'intérieur. La créature qu'elle avait crû aimer l'avait manipulée depuis le début ! La scène n'avait pas du durer plus de cinq secondes. La créature émit un sifflement strident avant de s'enfuir à une vitesse ahurissante. Depuis ces évènements lointains, qui pourtant qui semblent encore être récents Maria n'a pas quitté la sécurité offerte par Benoit.


Bien qu'elle soit de nature avenante et enthousiaste. Elle à aussi tendance à se méfier des inconnus un peu trop gentils. A juste titre?



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